Élections, toujours non !

Les libertés et le progrès social sont une nouvelle fois les grands perdants du premier tour de l’élection présidentielle. Les partis politiques qui se sont partagés le pouvoir pendant des décennies ne représentent plus que 7% des suffrages exprimés, laissant la place à un banquier de droite soutenu par un parti fantomatique et à une héritière d’extrême droite, dirigeante d’un parti fondé par des pétainistes, des miliciens ou des SS. Ces résultats sont la preuve que le système représentatif est une impasse. Il repose sur une concentration monarchique du pouvoir. Il s’éloignera toujours des besoins et des désirs des individus, en particulier des classes populaires.

Les résultats des différents mouvements de gauche nous montrent que les partis qui cherchent à nous vendre une gestion plus humaine du capitalisme sont sans avenir. La multiplication des candidatures de gauche est par ailleurs l’indice que ces appareils politiques s’intéressent plus au sort des élus qu’aux difficultés de la population. Être présent dans la course à la présidentielle, c’est s’assurer une place pour les législatives… Peut importe les attentes des travailleuses, des travailleurs, de la jeunesse, des retraité.e.s, ce qui importe c’est de continuer à se placer.

Anarchistes, nous n’avons pas à tenter de sauver la classe politique de la noyade. Nous ne cesserons jamais de crier que le système électoral est une confiscation de la souveraineté individuelle et collective.

Les anarchistes n’ont jamais défendu le parlementarisme et le système électoral. Ce n’est pas en participant au système politique représentatif, en lui donnant du crédit, que nous développerons des pratiques émancipatrices. Le fédéralisme, le recours aux mandats impératifs et à la révocabilité des mandaté.e.s est pour nous la seule solution permettant une organisation sans pouvoir. Nous entendons agir directement, individuellement et collectivement, pour transformer la société.

Quel que soit le résultat du second tour de l’élection présidentielle, nous savons que seule la lutte, radicale et révolutionnaire, permettra de combattre toutes les oppressions, qu’elles soient politiques, économiques, religieuses, racistes ou sexistes.

Préparons-nous à la grève générale, à l’expropriation, à l’autogestion. Faisons disparaitre les frontières et abattons le Capital afin de faire advenir une société de paix, sans classes et sans États.

Fédération anarchiste

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